8 novembre 2011

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Rencontre avec Muriel Gaudin

 

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 Nous avons rencontré Muriel Gaudin, interprète du rôle titre d'Andromaque Fantaisie barock’, lors des répétitions. Nous vous faisons partager ce moment

 

Rencontre avec Muriel Gaudin

 

 

Muriel Gaudin travaille depuis environ 2 ans dans la troupe des Épis Noirs.

C’est son deuxième spectacle avec Pierre Lericq, le précédent était « Fatrasie ».

Avant les épis noirs Muriel, avait fait une école de théâtre, puis a joué dans divers spectacles une dizaine d’années.

 

 

Musicals In Europe (MIE) : Comment s’est produite la rencontre avec les Épis Noirs ?

Muriel Gaudin : Pierre (Lericq) organisait un stage audition pour mettre en scène Andromaque. J’avais vu « Flonflon » (un spectacle des Épis Noirs) que j’avais beaucoup aimé. C’est ce qui m’a incitée à participer à ce stage.

Pierre nous faisait faire des improvisations, de la musique, des textes en rythme pour voir les gens. Pour ma part, étant totalement ignare en musique j’ai appris beaucoup. C’était aussi un moyen de découvrir le travail de Pierre.

 

MIE : Comment vous est venue l’envie de devenir comédienne ?

Muriel Gaudin : Il y a peut être une part de hasard, mais j’avoue que de voir cette espèce de jubilation qu’avaient les acteurs sur scène m’a beaucoup attirée. De plus, j’étais quelqu’un de maladivement timide jusqu’à l’âge de 20 ans. C’était pour moi une nécessité que d’avoir ce lieu, à la fois dangereux et protégé, où je pouvais prendre la parole. J’avais l’impression qu’il y avait une vraie main tendue entre ceux qui sont sur scène et le public. J’ai des souvenirs d’émotions très fortes partagées entre les comédiens et le public.

Par la suite, c’est devenu une nécessité d’avoir cet « espace là » pour m’exprimer.

 

MIE : Quels instruments jouez-vous pendant le spectacle ?

Muriel Gaudin : Novice en musique, cela reste basique. Je joue un peu de tambour pour les rythmes, et quelques notes aux claviers (avec quelques repères sur les touches), car je suis avant tout une comédienne. De plus la façon dont j’en joue est théâtralisé, je ne suis pas sensée être une grande virtuose du piano.

 

MIE : Vous chantez aussi...

Oui, j’ai 4 chansons dans le spectacle. J’ai beaucoup travaillé, car, à la base j’étais surtout comédienne. Maintenant j’arrive aussi à m’exprimer a travers le chant.

 

MIE : Comment se passe le travail avec Pierre Lericq ?

Muriel Gaudin : Ce qui est plaisant lorsque l’on travaille avec Pierre, c’est qu’il demande à l’acteur d’être créateur et c’est un bonheur pour un acteur. On peut proposer, mais pas juste dans la proposition d’intention, dans la musique aussi par exemple… il laisse une place énorme dans la créativité de l’acteur.

 

MIE : Depuis la dernière au festival d’Avignon, et le début des répétitions, avez-vous joué dans d’autres spectacles ?

Muriel Gaudin : Nous avons repris quelques dates de « Fatrasie ».

Puis, nous avons fait sur notre lieu de résidence Anis Gras, une sorte de « Cabaret » sur le thème de la marionnette. C’était une commande passée par Anis Gras. Nous avons réunit des gens extérieurs à la compagnie, environ une quinzaine, et on a joué ce « Cabaret » samedi dernier. C’était très festif.

 

MIE : Comment ressentez-vous personnage ? :

Muriel Gaudin : Andromaque est dans son rôle.  Elle doit toujours le tenir. Avec Pierre, on a voulu que cette obligation de tenir ce rôle craque. Elle veut mourir à tout prix, et, au moment où elle rencontre la mort, elle se rend compte que la vie prime et que toutes ces idées reçues, cette complaisance dans le malheur n’étaient qu’une façade. Elle choisit la vie, même si au final… les choses tournent mal ! C’est une différence dans l’écriture de Pierre par rapport à la tragédie classique où Andromaque ne bouge pas, et reste fidèle à ses idées. On a pris quelques libertés…

 

MIE : Y a-t-il des scènes plus difficiles que d’autres ?

Muriel Gaudin : La difficulté nouvelle – due au fait qu’il s’agit d’un spectacle  musical –  est le pari d’intégrer les parties chantées dans l’histoire. Comme nous sommes plus comédiens, nous avons plus de facilités à réinventer. Contrairement au théâtre non musical, avec la musique, étant dans un cadre, nous avons parfois du mal à renouveler les intentions, à se surprendre.

A côté de cela, il y a les difficultés habituelles : faire comme si c’était la première fois tous les jours, écouter les autres…

 

MIE : Quelle est votre scène préférée ?

Muriel Gaudin : Question difficile. Je parlerais plus de petits moments magiques. Il y a beaucoup de complicité entre nous dans ce spectacle. Quand j’interprète « screaming » et que je sens un côté rock dans la chanson, je peux un peu jouer la « rock star », c’est très agréable. Mais ce sont surtout les moments de complicité entre nous qui sont précieux. On se sent protégés par les autres.

 

MIE : Vos projets ?

Muriel Gaudin : J’apprécie ce fonctionnement de troupe. Pour le moment ne faire que cela est l’idéal, et devient de plus en plus possible.

Une tournée du spectacle se met en place.

 

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 © Photo : Régis Gayraud - Texte : Régis Gayraud / Musicals in Europe