Après Broadway, et Londres, mais avant Sydney et Vienne “Legally Blonde” (« La Revanche d'une Blonde ») débarque à Paris.
Critique de la représentation du 18 mai 2012.
Certes ce n’était que la 2ème représentation ce soir là au Palace, mais si les comédiens étaient au point, la technique ne l’était pas, ce qui les desservait.
La décision de placer l’orchestre (réduit) au  balcon n’est pas la meilleure des idées.
    La musique couvre par moment les paroles qui  deviennent difficilement compréhensibles. 
    Les percussions bien qu’isolées sur les côtés, mais ne l’étant pas au dessus,  résonnent de façon trop forte dans toute la salle. 
  
L’ouverture au tempo un peu mou, ce soir là, fût ponctuée de  quelques fausses notes difficiles à ne pas remarquer. Heureusement elle ne dure  qu’une quarantaine de secondes !
    Pour la première chanson (“Omigod”),  les comédiens n’étaient pas toujours ensemble, ce qui rendait le texte  inaudible. Par la suite, ceci ne se reproduisit que ponctuellement.
Après ce début un peu inquiétant, on s’aperçoit que l’esprit joyeux du musical est respecté, et que l’adaptation française est bonne. L’histoire se laisse regarder.
Cependant, le teaser que l’on peut voir sur les sites de réservation est un montage entre la production de Londres ou Broadway et celle de Paris : ne vous attendez pas à voir les décors que la vidéo vous montre. Il n’en sera rien. Cela était un peu prévisible compte tenu du prix d’une production… alors pourquoi montrer des éléments qui ne seront pas sur scène ?!
Le point le plus surprenant de cette production est sa mise en scène.  En effet, lorsque les éléments de décors descendent des cintres (à très lente  vitesse, alors qu’ils sont très légers !) ils ne sont pas cachés par un  rideau qui s’ouvrirait une fois ceux-ci positionnés…. ils sont placés devant !?
    De même au lieu de faire venir les comédiens sur le devant de la  scène pour installer les décors, ils restent sans bouger, et des morceaux de  décor sont amenés avec plus ou moins de discrétion…
  Le mot « changement à vue » n’a jamais aussi bien porté  son nom que dans cette production….  sauf  qu’en principe les changements à vue sont sensés être beaux à regarder, ce qui  n’est pas le cas au Palace.
Globalement, on a l’impression que la technique et la mise en scène ont été négligées. On ne peut même pas parler d’oubli du souci du détail tant il y en a….
La très bonne surprise de ce spectacle (qui pourrait être facilement amélioré  en retravaillant les points précédemment évoqués), est sa distribution.
  Une belle énergie communicative émane de la troupe.
Si Bruiser (le chien d’Elle) n’a pas aboyé ce soir là et qu’il a quand même été compris par Margot (qui aurait dû un peu plus insister avant de traduire son « non aboiement »), Rufus, a compensé, par l’affection qu’il a manifesté en retrouvant Paulette !
J’imagine que ce passage est totalement abscond pour ceux qui ne  connaissent pas l’histoire, aussi ne l’ai-je évoqué que pour parler de Lina  Lamara qui mérite d’être félicitée pour son interprétation (un caractère  bien trempé sans être exagéré) et sa voix.
  Aurore Delplace (Elle) élancée et séduisante, sait bien  danser, chanter et jouer la comédie : en un mot elle est parfaite pour le  rôle.
  Julien Salvia (Emmet) est aussi parfait, il est convainquant  et chante avec facilité.
Globalement, si on laisse de côté les aspects techniques et scéniques, on passe une bonne soirée avec « La Revanche d’une Blonde » dont l’adaptation du texte en français est plutôt réussie.
Régis Gayraud
“Legally Blonde” a livret original de Heather Hach, des musiques et paroles originales de Laurence O'Keefe et Nell Benjamin
Distribution française :
  Aurore Delplace, Julien Salvia, Vanessa Cailhol, Kevin Levy,  Lina Lamara, Stéphane Metro, Tiffanie Jamesse, Marie Glorieux, Calypso Larrazet  Llop, Julie Herbillon, Christophe Borie, Céline Delaveau, Nicolas Turconi, Eric  Traonouez, Véronique Hatat, Marianne Orlowski, Bastien Desplan et Nicolas Moya
Créatifs pour Paris :
    - metteur en scène : Jeanne Deschaux
    - direction vocale : Pierre Yves Duchesne
  - direction musicale : Mathieu Seradell
Informations Pratiques Lieu : Palace - 8 rue du Faubourg Montmartre - Paris 9ème. M° : grands Boulevards. Jours et heures : du mardi au samedi à 20h30. Prix : de 35 à 49€ Réservations :   | 
      
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