Critique du spectacle
Maria Dolores propose cette année deux spectacles en Avignon.
Dans le premier, “Maria Dolorès y Amapola Quartet”, elle est accompagnée par 4 musiciens. Deux femmes, en robe noire avec un chouchou rouge dans les cheveux. Deux hommes en pantalon noir, avec chemise rouge et cravate noire pour l’un, et chemise noire et cravate rouge pour l’autre. Maria Dolorès apparaît en rouge dans une robe à paillette. Esthétique soignée, tout comme ses petits délires dont le public raffole...
Car cette chanteuse comédienne est un véritable phénomène sur scène. Elle manie l’autodérision et le comique sans pareil. Capable de dire à ses musiciens de jouer seuls, le temps de se préparer un sandwich, ou de s’endormir en plein concert…. cette artiste est complètement déjantée et c’est irrésistible. Elle alterne chansons et pitreries, jamais vulgaires, toujours drôles.
C’est à regret qu’on la quitte. On aimerait que le spectacle dure un peu plus longtemps.
Si vous ne l’avez pas encore vue, c’est l’occasion de le faire en Avignon durant tout le Festival, alors… n’hésitez pas !
À partir du 17 juillet, Maria Dolores embarquera les spectateurs dans un spectacle de musique orientale, avec d’autres musiciens, mais toujours avec le même vent de folie…
Régis Gayraud
Résumé (programme du OFF) : “Maria Dolorès y Amapola Quartet” (du 5 au 15 juillet)
« Si l’amour savait parler, sa langue serait celle du tango » Tout droit sortie d’un film d’Almodovar, la biche madrilène icône du kitsch latin, n’a pas le goût des demi-mesures. Elle ose, sans détour. Maria Dolores avait pourtant juré de ne plus jamais chanter le tango... Alors est-ce l’écho du souvenir ou l’appel du bandonéon qui a réveillé en elle cette musique qui coule dans ses veines ?
Dans ce spectacle savoureux à l’humour tonitruant, elle révèle aussi sa voix envoûtante avec l’Amapola Quartet qu’elle houspille allègrement. Ensemble, ils conversent dans cette langue si sensuelle qui n’appartient qu’au tango ; d’où s’échappent soupirs et soubresauts qui font de cette musique une fusion de passion et de peine. D’airs susurrés en milongas des exilés, on parcourt les trottoirs de Buenos Aires avec cet orchestre au son sublime…
Maria Dolores raconte avec une drôlerie gargantuesque sa véritable histoire du tango.
Résumé (programme du OFF) : “Maria Dolorès y Habibi Starlight” (du 17 au 28 juillet)
« Depuis que j’ai découvert la musique orientale, j’ai pris 12 kilos, mais je suis tellement heureuse ! » La Diva andalouse à la voix indigo nous embarque sans retenue dans son épopée romanesque et hilarante autour de la Méditerranée, de Marseille à Alger, du Sahara à l’Égypte, de la Palestine à la Turquie… Un pèlerinage aux escales tumultueuses à la recherche de ses amours perdues, un délire mythomane qui pose la « douloureuse Dolores » en véritable « Don Quichotte » version féminine.
Vidéo du spectacle (non disponible)
Créatifs :
Auteur : création collective
Chant, textes, mise en scène et déviances : Lou Hugot alias Maria Dolores
Arrangements : Michel Capelier
Producteur : Avril en septembre.
Distribution
: “Maria Dolorès y Amapola Quartet” (du 5 au 15 juillet)
Bandonéon : Michel Capelier, contrebasse : Christophe Dorémus, violon : Ariane Lysimaque, piano : Sandrine Roche.
Distribution : “Maria Dolorès y Habibi Starlight” (du 17 au 28 juillet)
Machines, chant, Number One du Raï Sentimental : Nassim Kouti, piano, art du silence : Samir Laroche Percussions, chant, divination, voyance : Mounaim Rabahi Oud, chant, séduction éphémère : Lakhdar Hanou
“Maria Dolorès” est produit par la Compagnie avril en septembre avec le soutien de CNV, Studio Théâtre de Stains (93).
Lieu : Théâtre de l’Oulle - 19, place Crillon - 84000 Avignon. Accès handicapé / Climatisation / Gradins : 194 places
Durée : 1h10 Réservations : |