Marie-Pierre (Patrick Sueur) seul sur scène raconte comment se passe ses mardis chez son père qu’elle vient aider.
Tout pourrait être simple, mais ça ne l’est pas.
Quand son père s’adresse à elle, il l’appelle Jean-Pierre. Sauf qu’à présent, Jean-Pierre est devenu Marie-Pierre.
Maintenant qu’elle est « tel quel », son père la regarde en se demandant « mon dieu, qu’est-ce que c’est que ça ? », et dans ses yeux, Marie-Pierre lit « comment est-ce possible ? ».
Pendant toute cette visite rituelle du mardi, où Marie-Pierre rend visite à son père, les échanges ne sont pas très nourris.
Les regards et les comportements en disent long. Ils sont blessants.
Après le ménage et le repassage il faut aller faire les courses, à Monoprix.
Le père reste toujours à l’écart. Elle a pris « son sac à main de fille ». Ils sont « l’attraction. Tout le monde les surveille ». Car avant d’être « tel quel » Marie-Pierre vivait ici, et était Jean-Pierre.
Son père n’est pas reconnaissant de ce que fait Marie-Pierre pour lui. Et pourtant, on va découvrir par l’amie de son père que ce dernier parle d’elle – et non de Jean-Pierre – en son absence.
Au-delà d’un récit raconté avec beaucoup de sensibilité et de pudeur, cette pièce révèle petit à petit les souffrances, les blessures de Marie-Pierre.
Peut-elle continuer à supporter ce comportement durant ces mardis qui lui sont si difficiles ? Le spectateur aura la réponse à cette question à la fin de la pièce.
Cette jolie pièce en forme de monologue, est emprunte de sensibilité et ne laisse pas indifférent. Elle est interprétée avec beaucoup de délicatesse et de sobriété par Patrick Sueur dont il faut saluer la performance. Ecrite avec beaucoup de justesse, « Le mardi à Monoprix » fait partie des petits moments rares et touchants auxquels on peut assister durant le festival.
Régis Gayraud
Résumé
(programme du off) :
Chaque mardi, Marie-Pierre s'occupe de son père. Elle passe la journée avec lui. Elle lui fait son ménage, son repassage. Ils causent un peu, de tout, de rien. D'aujourd'hui et puis d'hier. D'avant. Mais surtout, le mardi, ils vont à Monoprix. On les connaît ici. On les regarde. On regarde Marie-Pierre surtout. Elle est belle, Marie-Pierre. On ne voit qu'elle... Tous les yeux sont tournés vers elle. Avant, il y a de çà du temps, Marie-Pierre, son nom c'était Jean-Pierre.
Distribution :
Patrick Sueur
Texte : Emmanuel Darley
Mise en scène : Paule Groleau
Régie lumière : Gregory Auzuech
Régie générale : Nicolas Bernard
Régie son-vidéo : Jean-Philippe Borgogno
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“Le mardi à Monoprix” est produit par Le Théâtre Dû .
Lieu :
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Tous les jours à : 13h05
Durée : 1h10
Tarifs : 14€ / 10€ avec la carte du off
Réservations :
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